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Argumentaire

La sociologie de la jeunesse a trop souvent opposé le jeune, l’adolescent ou le post-adolescent (individus en phase de construction de leur identité) à l’adulte (celui ayant déjà parachevé cette formation) (Cicchelli, 2001). Il en va de même pour la sociologie des usages des médias et des TIC qui a toujours opté pour le même clivage. Du moment où l’on ne parle pas de jeune, il est sous-entendu qu’on parle d’adulte. Or, traiter des jeunes ou de la jeunesse, c’est se heurter à une difficulté conceptuelle de taille : comment définir la jeunesse ? Qui est jeune et qui ne l’est pas ? Surtout dans un contexte où l’allongement de la durée moyenne des études contribue à accroître l’indétermination du statut de la jeunesse (Bigot, 2007). Construites socialement, la jeunesse comme la vieillesse renvoient pourtant à des divisions entre les âges qui restent arbitraires. La frontière entre les deux est un enjeu de lutte dans toutes les sociétés. On est toujours le vieux ou le jeune de quelqu’un (Bourdieu, 1992).

Usitée depuis quelques années par les médias, les industriels des médias et de la culture mais également par la sociologie, la notion de « jeune adulte » brouille les pistes et complexifie encore plus l’analyse. Oxymore par excellence, cette notion renvoie à deux éléments apparemment contradictoires et à une situation que les termes « adolescent » ou « jeune » ne peuvent suffisamment décrire. Elle désigne une approche fondée sur l’étude des interdépendances entre les générations et sur les rapports entre ces jeunes adultes et l’institution familiale (Cicchelli, 2001). Cette interdépendance se traduit, dans certains pays de la Méditerranée entre autres, par un nombre croissant de personnes qui, parfois âgées de 30 ans ou plus, vivent toujours chez leurs parents ou en dépendent financièrement (Chambaz, 2001). Dans d’autres cas de figures, ce sont ces jeunes adultes qui assurent un revenu à la famille ou contribuent aux ressources financières de celle-ci. Les jeunes adultes, situés le plus souvent dans une tranche d’âge de 18 à 30 ans, seraient donc aux frontières entre dépendance et autonomie financière ; entre vie scolaire et vie active et entre le vivre chez les parents et le vivre ailleurs.

L’objectif de ce colloque est d’interroger les rapports entre jeunes adultes et biens culturels à l’ère du numérique et de la globalisation. Il s’agit de questionner les logiques et les modes de production, de diffusion tout comme de mise en circulation et de consommation des biens culturels à destination des jeunes adultes dans un espace géographique aussi diversifié que celui des pays qui entourent la Méditerranée.

Pour lire la suite, téléchargez la version .pdf de l'argumentaire :

CFP_Colloque_Jeunes_adultes_et_circulation_des_biens_culturels.pdf 

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